Mendoza / Ruta 7 / Aconcagua

Nous étions donc à Mendoza ce dimanche 30 novembre, la ville du vin en Argentine ! Nous étions donc décidés pour aller découvrir les vignobles à vélo mais…

Le dimanche, tout était fermé ! Dommage 😦
Nous avons donc changé notre plan « dégustation des vins du coin » par « dégustation d’une glace » ! Pas mal aussi finalement 🙂
En Argentine, la crème glacée, c’est toute une institution ! Dans chaque ville ou tu passes, tu trouveras toujours au moins 2 ou 3 boutiques pour te régaler ! Et c’est vraiment bon !!! Les racines italiennes des habitants du pays ne sont vraiment pas loin quand on commence à évoquer la gastronomie de l’Argentine…
Nous avons donc dégusté notre quarto (1/4 litre) – c’est le minimum que tu puisses commander ! – sur la place centrale de Maipú, ville proche de Mendoza davantage célèbre pour ses vignobles, donc, habituellement. En ce dimanche, la place était d’ailleurs très animée : danseurs de tango, jeunes s’exerçant aux arts du cirque, etc. On sent qu’en Argentine, quand on parle de place centrale, on sait ce que ça veut dire… L’esprit rassembleur et communautaire est bien là 🙂

Le lendemain, alors que mon frère commençait ses préparatifs pour tenter l’expédition du Mont Aconcagua (point culminant de la Cordillère des Andes à 6 962 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus haut du continent Américain !), j’ai découvert la ville de Mendoza.
Beaucoup de places et d’espaces verts, des rues bordées de platanes, des rues piétonnes et des terrasses de café : on se sent bien à Mendoza ! Le rythme de la ville est beaucoup plus tranquille que dans les autres grandes villes du pays (Buenos Aires et Córdoba par exemple). Est-ce la proximité avec la Cordillère des Andes qui l’explique ? Je ne sais pas… En tout cas, en me promenant dans la ville, mes yeux se fixaient souvent sur cette fameuse chaîne de montagne qu’on apercevait très bien au loin et dont l’énergie semblait m’appeler !

Plaza Independencía - Mendoza
Plaza Independencía – Mendoza

C’est parti pour l’exploration alors ! Il m’en fallait pas plus pour reprendre mon sac-à-dos et poursuivre ma route dès le jour suivant.
Un refuge en haute montagne annoncé dans mon guide m’attirait bien… mais encore fallait-il s’y rendre ! Pas si facile quand on a sa mochila de 16kg sur le dos 😉
Ma bonne étoile étant bien accrochée au dessus de ma tête, j’ai eu la chance de croiser au bon moment un couple de français : en visite dans le coin, ils étaient prêts à m’amener directement à destination ! Que demander de plus ?!
Sans trop d’effort finalement ( ! ), je suis donc arrivée par une route caillouteuse et sinueuse au Refugio San Bernardo à 3 000 mètres d’altitude, dans la vallée de Porterillos. Tenu par un couple franco-argentin vivant également dans la région du Mont-Blanc en France (où ils étaient rendus d’ailleurs à ce moment-là),  ce refuge est un bel endroit pour les amoureux de la montagne. J’y ai retrouvé cette ambiance de simplicité propre aux « montagneux » où l’humilité de l’homme face à la montagne se mêle à la joie du partage des bons moments en groupe… Ce soir là, avec Eduardo (Argentin qui a quitté le rythme fou de Buenos Aires…), Hugo (jeune Français en voyage pendant plusieurs mois en Amérique Latine) et un groupe de Polonais (randonneurs motivés !), nous avons bien mangé !

Après une bonne nuit, je rejoins la Ruta 7 à pied,  histoire de dire que j’ai mérité ces beaux moments au refuge : 16 km de marche avec mon sac-à-dos ! Bon Ok, ça descendait là… 😉
Je retrouve donc mon frère (resté à Mendoza une journée de plus que moi pour finaliser les préparatifs reliés à son expédition qui allait durer 2 semaines quand même !) sur les bords de la Ruta 7 : la route mythique traversant la Cordillère des Andes pour rejoindre le Chili, en passant par le Parc National de l’Aconcagua. Si nous avions poursuivi le voyage encore après, nous aurions pu nous rendre jusqu’à Valparaiso, au bord de l’Océan Pacifique ! Attirant… mais ce sera pour une autre fois ! Mon voyage touchait bientôt à sa fin.
Une nouvelle fois, des paysages incroyables : montagnes immenses, rivière serpentant à leur pied, roches colorées, sommets enneigés… Les mots ne peuvent pas toujours décrire la force de ce qu’on peut ressentir dans de tels décors !

Vallée de Porterillos
Vallée de Porterillos

Los Penitentes : station de ski en hiver, village fantôme en été quoi que…
Quelle atmosphère dans ce village ! Quand nous sommes arrivés, nous nous serions crus en plein western ! Imaginez… La route qui sépare le village en deux, quelques maisons aux volets fermés, le vent qui souffle balayant un peu de sable… et juste 1 ou 2 signes de vie : un magasin d’alimentation et un bar ouverts !
Et bien c’est ici que mon frère allait rencontrer… sa mule ! Tout un programme pour qui se prépare à gravir l’un des plus hauts sommets de la planète ! En l’accompagnant dans quelques unes de ses démarches, j’ai découvert toute l’organisation propre au type d’expédition qu’il allait s’apprêtait à vivre. En fait, il confiait ici une partie de son matériel à une équipe de spécialistes en charge de mener les mules à une certaine étape du parcours dans l’ascension. Cela permet d’alléger le sac-à-dos. Intéressant à découvrir…

Puente del Inca : le farwest !
Avec sa ligne de chemin de fer abandonnée, son pont formé naturellement par les eaux chaudes chargées en souffre coulant au pied et quelques maisons encadrant la Ruta 7, ce village venait renforcer notre impression de grand Ouest déjà ressentie dans le village précédent. Magnifique !

Ruta 7
Ruta 7

Jeudi 4 décembre, nous entrons dans le Parc National Aconcagua : première journée d’expédition pour mon frère et dernière journée de voyage pour moi.
J’ai ainsi pu partager le J1 de cette expédition. C’est autour du J10 que le sommet du Mont Aconcagua pourrait être atteint. Il faudra d’abord passer par plusieurs étapes d’acclimatation car, dépassés les 4 000 mètres d’altitude, l’organisme réagit différemment à l’effort… Pour le moment : Confluencia, c’est le nom du premier camp qui nous a accueilli au bout de quelques heures de marche au pied du « géant » de la Cordillère des Andes. Avec quelques tentes-igloo sur un plateau rocailleux, on se serait cru sur la lune !

Ma prophétie des Andes…
Après avoir souhaité « bon succès » à mon frère pour la suite de son expédition, je fais le chemin inverse toute seule. Comme chaque jour dans les Andes à partir de la mi-journée, le vent souffle… Je profite de l’énergie des lieux ! Depuis le début de ce voyage, j’ai pu ressentir plusieurs fois l’énergie ressourçante des lieux naturels… et là, en marchant au milieu de ces montagnes, je me dis « pourvu que ces lieux soient préservés… »

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