« N’ayez pas peur d’être heureux ! »

À quelques jours de Noël et alors que je viens d’apprendre que mon frère est parvenu au Sommet de l’Aconcagua (je suis contente pour lui !), je me remémore les derniers moments de mon voyage…

En quittant le Parc National Aconcagua, mon voyage touchait à sa fin. Avec Daniel, chauffeur routier, j’ai pu rejoindre Mendoza dans la soirée en camion !
Un soleil couchant m’offrait de nouveau une lumière incroyable pour dire au-revoir à ce décor des Andes. Puis… un lever de quasi pleine lune ! Comment dire ? Waouh… pas de mots… Je profite ! Je n’oublierai jamais ce trajet sur la Ruta 7, entre le Parc National Aconcagua et Mendoza.

Ruta 7
Ruta 7

Le lendemain soir, je quittais Mendoza en bus pour rejoindre Buenos Aires par un dernier voyage en bus de nuit.
La Pampa éclairée par la pleine lune et des passagers voisins polonais (qui m’ont offert de partager avec eux la bouteille de cidre qu’ils avaient achetée quelques jours plus tôt en Uruguay) ont marqué ce dernier bout de voyage en Argentine ! Une invitation en Pologne a d’ailleurs été lancée 😉

Samedi 6 décembre, je décollais de Buenos Aires pour repartir au Canada.
De nouveau, l’escale à Santiago del Chile est programmée. Nous survolons la Cordillères des Andes et le fameux Sommet Aconcagua : je pense à mon frère qui est à quelques mètres d’altitude en dessous de moi…

Survol du Sommet Aconcagua - Cordillère des Andes
Survol du Sommet Aconcagua – Cordillère des Andes


J’ai l’impression d’avoir rêvé…

Dimanche, je retrouve le Québec et j’arrive à Serbrooke les pieds dans la neige par une température de -12 degrés C. Les lumières viennent réchauffer le cœur : dans quelques jours, on fête Noël ! Je repense aux mots de Daniel, le chauffeur du camion avec qui j’ai partagé un de mes derniers bout de route là-bas, dans le Sud du continent. À propos de la crise que l’Europe traverse actuellement, il me disait : « Vous, en Europe, vous avez peur d’être heureux ! Vous trouvez ça louche… L’Occident se trompe à chercher le bonheur dans l’argent et le paraître… La vie, c’est l’amour et le partage ! » Je comprends ce qu’il dit. En ce temps des fêtes, je vous souhaite donc de chasser vos peurs, d’aimer et de profiter du bonheur qui vous entoure 🙂

Mendoza / Ruta 7 / Aconcagua

Nous étions donc à Mendoza ce dimanche 30 novembre, la ville du vin en Argentine ! Nous étions donc décidés pour aller découvrir les vignobles à vélo mais…

Le dimanche, tout était fermé ! Dommage 😦
Nous avons donc changé notre plan « dégustation des vins du coin » par « dégustation d’une glace » ! Pas mal aussi finalement 🙂
En Argentine, la crème glacée, c’est toute une institution ! Dans chaque ville ou tu passes, tu trouveras toujours au moins 2 ou 3 boutiques pour te régaler ! Et c’est vraiment bon !!! Les racines italiennes des habitants du pays ne sont vraiment pas loin quand on commence à évoquer la gastronomie de l’Argentine…
Nous avons donc dégusté notre quarto (1/4 litre) – c’est le minimum que tu puisses commander ! – sur la place centrale de Maipú, ville proche de Mendoza davantage célèbre pour ses vignobles, donc, habituellement. En ce dimanche, la place était d’ailleurs très animée : danseurs de tango, jeunes s’exerçant aux arts du cirque, etc. On sent qu’en Argentine, quand on parle de place centrale, on sait ce que ça veut dire… L’esprit rassembleur et communautaire est bien là 🙂

Le lendemain, alors que mon frère commençait ses préparatifs pour tenter l’expédition du Mont Aconcagua (point culminant de la Cordillère des Andes à 6 962 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus haut du continent Américain !), j’ai découvert la ville de Mendoza.
Beaucoup de places et d’espaces verts, des rues bordées de platanes, des rues piétonnes et des terrasses de café : on se sent bien à Mendoza ! Le rythme de la ville est beaucoup plus tranquille que dans les autres grandes villes du pays (Buenos Aires et Córdoba par exemple). Est-ce la proximité avec la Cordillère des Andes qui l’explique ? Je ne sais pas… En tout cas, en me promenant dans la ville, mes yeux se fixaient souvent sur cette fameuse chaîne de montagne qu’on apercevait très bien au loin et dont l’énergie semblait m’appeler !

Plaza Independencía - Mendoza
Plaza Independencía – Mendoza

C’est parti pour l’exploration alors ! Il m’en fallait pas plus pour reprendre mon sac-à-dos et poursuivre ma route dès le jour suivant.
Un refuge en haute montagne annoncé dans mon guide m’attirait bien… mais encore fallait-il s’y rendre ! Pas si facile quand on a sa mochila de 16kg sur le dos 😉
Ma bonne étoile étant bien accrochée au dessus de ma tête, j’ai eu la chance de croiser au bon moment un couple de français : en visite dans le coin, ils étaient prêts à m’amener directement à destination ! Que demander de plus ?!
Sans trop d’effort finalement ( ! ), je suis donc arrivée par une route caillouteuse et sinueuse au Refugio San Bernardo à 3 000 mètres d’altitude, dans la vallée de Porterillos. Tenu par un couple franco-argentin vivant également dans la région du Mont-Blanc en France (où ils étaient rendus d’ailleurs à ce moment-là),  ce refuge est un bel endroit pour les amoureux de la montagne. J’y ai retrouvé cette ambiance de simplicité propre aux « montagneux » où l’humilité de l’homme face à la montagne se mêle à la joie du partage des bons moments en groupe… Ce soir là, avec Eduardo (Argentin qui a quitté le rythme fou de Buenos Aires…), Hugo (jeune Français en voyage pendant plusieurs mois en Amérique Latine) et un groupe de Polonais (randonneurs motivés !), nous avons bien mangé !

Après une bonne nuit, je rejoins la Ruta 7 à pied,  histoire de dire que j’ai mérité ces beaux moments au refuge : 16 km de marche avec mon sac-à-dos ! Bon Ok, ça descendait là… 😉
Je retrouve donc mon frère (resté à Mendoza une journée de plus que moi pour finaliser les préparatifs reliés à son expédition qui allait durer 2 semaines quand même !) sur les bords de la Ruta 7 : la route mythique traversant la Cordillère des Andes pour rejoindre le Chili, en passant par le Parc National de l’Aconcagua. Si nous avions poursuivi le voyage encore après, nous aurions pu nous rendre jusqu’à Valparaiso, au bord de l’Océan Pacifique ! Attirant… mais ce sera pour une autre fois ! Mon voyage touchait bientôt à sa fin.
Une nouvelle fois, des paysages incroyables : montagnes immenses, rivière serpentant à leur pied, roches colorées, sommets enneigés… Les mots ne peuvent pas toujours décrire la force de ce qu’on peut ressentir dans de tels décors !

Vallée de Porterillos
Vallée de Porterillos

Los Penitentes : station de ski en hiver, village fantôme en été quoi que…
Quelle atmosphère dans ce village ! Quand nous sommes arrivés, nous nous serions crus en plein western ! Imaginez… La route qui sépare le village en deux, quelques maisons aux volets fermés, le vent qui souffle balayant un peu de sable… et juste 1 ou 2 signes de vie : un magasin d’alimentation et un bar ouverts !
Et bien c’est ici que mon frère allait rencontrer… sa mule ! Tout un programme pour qui se prépare à gravir l’un des plus hauts sommets de la planète ! En l’accompagnant dans quelques unes de ses démarches, j’ai découvert toute l’organisation propre au type d’expédition qu’il allait s’apprêtait à vivre. En fait, il confiait ici une partie de son matériel à une équipe de spécialistes en charge de mener les mules à une certaine étape du parcours dans l’ascension. Cela permet d’alléger le sac-à-dos. Intéressant à découvrir…

Puente del Inca : le farwest !
Avec sa ligne de chemin de fer abandonnée, son pont formé naturellement par les eaux chaudes chargées en souffre coulant au pied et quelques maisons encadrant la Ruta 7, ce village venait renforcer notre impression de grand Ouest déjà ressentie dans le village précédent. Magnifique !

Ruta 7
Ruta 7

Jeudi 4 décembre, nous entrons dans le Parc National Aconcagua : première journée d’expédition pour mon frère et dernière journée de voyage pour moi.
J’ai ainsi pu partager le J1 de cette expédition. C’est autour du J10 que le sommet du Mont Aconcagua pourrait être atteint. Il faudra d’abord passer par plusieurs étapes d’acclimatation car, dépassés les 4 000 mètres d’altitude, l’organisme réagit différemment à l’effort… Pour le moment : Confluencia, c’est le nom du premier camp qui nous a accueilli au bout de quelques heures de marche au pied du « géant » de la Cordillère des Andes. Avec quelques tentes-igloo sur un plateau rocailleux, on se serait cru sur la lune !

Ma prophétie des Andes…
Après avoir souhaité « bon succès » à mon frère pour la suite de son expédition, je fais le chemin inverse toute seule. Comme chaque jour dans les Andes à partir de la mi-journée, le vent souffle… Je profite de l’énergie des lieux ! Depuis le début de ce voyage, j’ai pu ressentir plusieurs fois l’énergie ressourçante des lieux naturels… et là, en marchant au milieu de ces montagnes, je me dis « pourvu que ces lieux soient préservés… »

Je me souviens… d’une vallée enchantée !

Alors que je viens de troquer mon maillot de bain pour ma tuque en passant des 33°C. de Buenos Aires aux -12°C. de Montréal ( ! ), je retrouve un Québec couvert de son manteau blanc et je me souviens… d’une vallée enchantée ! C’était il y a 2 semaines dans les Sierras de Córdoba.

Vendredi 21 novembre, je retrouve mon frère dans les environs de Córdoba, dans le centre de l’Argentine, et nous poursuivons ensemble ce roadtrip. Pendant quelques jours, nous voulions découvrir et prendre le temps dans cette jolie région montagneuse, nous n’avons pas été déçus ! Un WE prolongé s’annonce pour les Argentins car lundi sera férié (pour fêter la journée de la Souveraineté argentine). Cela nous permet non seulement de trouver rapidement des occasions d’avancer en stop, mais aussi de vivre avec les habitants de la région l’ambiance des fins de semaine au bord du río dans la vallée des Río Tinto et Río Quilpo.

Au programme, avec dans l’air quelques notes de musique et l’odeur de la viande grillé des asados : baignades, repos, lavage du linge (autant profiter de la rivière à proximité !), feux de camps, nuits à la belle étoile et magie des lucioles (grosse pensée pour Gabriella qui vient justement de leur dédier une chanson…) ! Quelques déplacements en marchant pour passer d’un río à l’autre nous ont aussi réservé de belles découvertes au détour du chemin pour remplir nos gourdes ou… manger : une école semblant perdue au beau milieu de la campagne, un bar-restaurant familial, une chapelle, etc.

Voici quelques souvenirs des villages traversés dans ce coin de pays :
Cosquín, où un couple suisse (en visite chez des amis argentins) nous entendant parler français sur le bord de la route nous invite à prendre un verre chez eux : on a l’impression de faire partie de la famille en moins d’1 heure !
La Cumbre, où nous avons partagé une bière avec des Québécois : en passant près de nous, un Allemand nous raconta qu’« au moment de la construction du chemin de fer devant servir le développement du pays, les Anglais avaient choisis de venir s’installer ici, plutôt qu’à Buenos Aires ou Córdoba, car ils avaient trouvé le plus bel endroit ».
Capilla del Monte, où nous nous sommes retrouvés le dimanche matin au cœur d’un rassemblement en plein air de méditation et d’harmonisation des énergies : effet zen garanti ! Cela semblait finalement nous annoncer la suite des découvertes à venir bientôt…

Imaginez… au fond de la vallée… un village de Hobbit… On s’y est vraiment cru un moment ! San Marcos de las Sierras en fait. Voilà donc un petit village où le « nouveau système » fonctionne ! Ici, on vit « au local » et quand on évoque la Pachamama (la Terre mère), on est bien en phase ! Tous les kioscos vendent des produits locaux et bios, presque tous les habitants gagnent leur vie grâce à leur savoir-faire ou artisanat échangés ou vendus sur place, les coop sont reines, les échanges de services ont la vie belle, on se déplace à vélo et à l’heure où tout est fermé (entre 13 et 17h, c’est le rythme habituel du pays), si on ne voit personne sur la place centrale du village, ce n’est pas que les habitants font la sieste, mais que l’heure est plutôt à jamer au bord du río, djembés et guitares tous en chœur ! Quelle énergie !!! Ça se vit et ça se voit !!! Certains arbres ont des formes ou des tailles jamais vus auparavant, la place centrale du village joue vraiment son rôle de rassemblement communautaire et… les sourires s’affichent sur tous les visages ! On cherche à faire connaissance avec toi à partir du moment où on a l’impression de s’être croisé plus d’une fois ! Amis de Sherbrooke, on est bien partis… continuons ! Tout simplement envoûtés par cette belle énergie, nous sommes finalement restés 2 jours à San Marcos, avec en prime une belle promenade à cheval 🙂

Puis Cruz del Eje et Mina Clavero : 2 autres villes par lesquelles nous sommes passées qui nous ont permis de réaliser combien l’art de vivre du précédent village n’avait rien à leur envier… Nous venions de quitter une « bulle » pour retrouver le rythme du modèle encore dominant de notre société : musique amplifiée agressive, routes goudronnées, omniprésence de la télé (et en Argentine, ce n’est pas peu dire !), indifférence des gens… Nous y avons aussi trouvé de jolies vallées faisant la part belle aux cascades et aux rivières.

Après encore quelques étapes en stops et quelques nuits à la belle étoile, nous avons fait un saut en prenant le bus pour la 4ème ville du pays, plus à l’Ouest au pied de la Cordillère des Andes, non loin de l’Aconcagua  (le plus haut sommet des Amériques) et également célèbre pour sa production de vin. Le dimanche matin 30 novembre, nous arrivions à Mendoza.

Un voyage dans le voyage ! – La Quebrada de Humahuaca (3)

Dernier épisode de la trilogie.

Souvenirs et impressions de mon WE en Bolivie :

Les Cholitas, c’est le nom donné aux femmes habillées de manière traditionnel : jupe, châle de couleurs en laine de lama avec très très souvent un enfant dans la dos ( ! ), chapeau et coiffure avec 2 tresses.

Visites des vignobles de la Valle de la Concepción, dans la région de Tarija : cérémonial de la dégustation à la Bodega El Infiernillo et la philosophie de vie de Jesus (qui se rapprochait bien de la mienne !), le propriétaire de ce domaine produisant du vin bio, un duende (lutin) sympathique 😉

Les transports : des bus et des voitures venues tout droit du… Japon ! Quelques signes japonais aperçus ici et là m’ont attiré l’œil. On m’a expliqué que la Bolivie était effectivement la « poubelle » du Japon pour se « débarrasser » des ses vieilles voitures et autres véhicules… On comprend mieux alors l’impression d’aventure chaotique quand on prend le bus !

L’Empire Coca-Cola : des rues aux couleurs de la fameuse boisson devenue le partenaire imposé pour pouvoir avoir une devanture de magasin attirante…

Les femmes ont des « métiers d’homme » : travaux dans les rues, pompistes, métiers du bâtiment, etc.

La Bolivie m’est apparue comme un pays à cheval entre ses traditions et la modernité de la société que l’on connaît.

A travers les vitres du bus - En Bolivie
A travers les vitres du bus – En Bolivie


Retour vers l’Argentine lundi soir, le 17 novembre, toujours en bus… et toujours aussi chaotique !

Le bus a progressivement rejoint la frontière du pays voisins en enchaînant les virages sinueux, les montées et les descentes dans des paysages incroyables (montagnes des Andes, végétation tropicale, canyons, rivières) et une chaleur étouffante, alors que montaient les nuages noirs annonçant un orage… Les quelques villages traversés m’ont permis de voir de nouveau la précarité des habitations dans laquelle vivait la population locale. Un arrêt pour une fouille des soutes du bus par la police en recherche de produits de contre-bande ou de substances illicites (…) et des Cholitas qui montent dans le bus à chaque arrêt pour vendre « aguas, empanadas, gelatinas o milanesas » avant que le bus ne reparte sont venus animer le trajet 😉

Juste avant la frontière, je descends du bus en compagnie de Daisy (ma passagère voisine) et Manuel, son mari, qui m’accompagnent dans la nuit pour le passage de la frontière et des formalités. Il pleut, la nuit est tombée. On traverse la rivière, frontière naturelle entre les 2 pays, par le pont. Avec toujours une chaleur étouffante et une végétation plutôt luxuriante, j’ai l’impression d’être avec Indiana Jones ! 😉

A travers les vitres du bus - En Bolivie
A travers les vitres du bus – En Bolivie

Les jours qui ont suivi, j’ai découvert la Quebrada de Humahuaca : des paysages incroyables… !

 Voici la description du Guide du Routard, elle décrit parfaitement ce que j’ai eu la chance de voir : « On laisse Jujuy derrière soi avec le sentiment de pénétrer dans une zône sauvage, envoûtante, insoumise aux changements du pays. Une Argentine dans l’Argentine. L’Argentine andine quasiment bolivienne, où le quechua est encore pratiqué tout autant que le castellano. Des centaines de sites archéologiques restent méconnus, certains encore inexplorés. Classée depuis 2003 au Patrimoine mondial de l’Unesco, à la fois pour sa biodiversité et son histoire, la quebrada représente pas moins de 10 000 ans de civilisation ! »

Les photos complèteront ce joli descriptif, mais voici un petit résumé des 3 jours passés dans la Quebrada à partir de la liste des villages visités :

Purmarca, le premier village que j’ai visité dans cette région : très touristique et même un peu trop, l’inscription d’un lieu à l’Unesco n’a pas toujours le mérite de conserver l’authenticité des lieux… mais au milieu des cactus et des montagnes dignes du Colorado, j’ai pu me promener en dehors du village pour m’enfoncer un peu plus dans les montagnes et vivre la magie des jeux de lumière du coucher de soleil ! Magnifique… 🙂

Tilcara, village plus authentique que le précédent : sa pucara (vestiges d’une forteresse précolombienne construite pour se défendre en cas d’attaque) au sommet de la colline dominant le village, sa place centrale cernée par les artisans et leurs produits artisanaux andins colorés. Un village très agréable pour flâner !

Humahuaca : arrivée dans le village en même temps que l’orage éclatait, le bruit du tonnerre et les contrastes de lumière apportaient une dimension extraordinaire ! En fin de soirée, je me souviens aussi de l’échange que j’ai pu avoir avec Hernan qui rangeait ses boucles d’oreille et colliers réalisés par lui-même et présentés aux touristes pour être vendus : alors que le soleil se couchait dans la vallée et faisait ressortir encore plus le rouge de la roche des montagne nous entourant, la lumière de cette fin de soirée était splendide…

Iruya : une impression de bout du monde… Le temps du trajet pour s’y rendre, on a déjà pu découvrir quelques villages entre les cactus et quelques lamas en promenade, et apercevoir les habitants du coin travaillant « à l’ancienne » dans le champs (charrues tirées par les ânes, outils manuels…). Puis Iruya : un village accroché dans les montagnes au fond d’une vallée, un souvenir extraordinaire partagé en parti avec un jeune couple français, établis dans le Vercors.

Montagne des 7 couleurs - Purmamarca
Montagne des 7 couleurs – Purmamarca

Jeudi soir, on est le 20 novembre, je quitte Iruya pour retourner en bus à Humahuaca d’abord, puis Jujuy ensuite, plus au Sud, la ville marquant l’entrée et la sortie de cette région grandiose.

Je profite du soleil couchant qui m’offre une dernière fois un spectacle coloré inoubliable avant de quitter cette « bulle » définitivement en arrivant à Jujuy. C’est soir de match (de foot) et pas n’importe lequel : LE clasico qui voit s’affronter les 2 équipes de Bs As (Buenos Aires), Boca Junior et River Plate. L’énergie de la ville contraste franchement avec les moments vécus précédemment ! C’est ainsi que mon « voyage dans le voyage » touche à sa fin et que je m’apprête à voyager encore une fois en bus de nuit pour retrouver mon frère le lendemain à Córdoba et poursuivre ensemble ce voyage 🙂

 

 

Un voyage dans le voyage ! – La Bolivie (2)

C’est parti pour la Bolivie !

Nouvelle nuit dans le bus : formule intéressante pour ne pas « perdre » de journée de voyage sur la route, mais qui peut aussi être un peu frustrante car on n’aperçoit pas toujours les paysages, surtout que cette nuit-là le temps est couvert. Parmi les passagers du bus, ma tête d’européenne contraste de plus en plus… Les visages au teint buriné sont maintenant très présents. La région vers laquelle je me dirige est surtout peuplée par les descendants des communautés quechuas et des cultures incas. Dans la nuit, je me réveille, le temps s’est dégagé et je peux apercevoir le paysage montagneux des Andes qui s’élève de plus en plus. Les étoiles et la demi-lune éclairent les cactus de plus en plus grands !

Ce vendredi 14 novembre, nous arrivons à l’aube à la Quiaca, village argentin à la frontière de la Bolivie. Oufff… ça fait tout drôle ! Dans la station de bus, les gens dorment par terre, d’autres semblent attendre sans attendre que le temps passe : le confort de vie paraît beaucoup plus précaire. Les grands châles colorés en laine de lama servent de tapis, de vêtement ou d’écharpe pour porter les bébés. Le soleil se lève, je découvre un peu mieux le décor des alti-planos (plateaux andins) dans lequel le village se situe. La terre et les roches sont plus rouges et plus arides, les cactus sont hauts et le vent souffle beaucoup. L’air est très sec !

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Je passe un pont, c’est la frontière. Après un contrôle très rapide du passeport, me voici à Villazón en Bolivie. Changement d’heure : il est 1h de moins. C’est coloré ! Tout le long de la rue dans laquelle je me trouve, je vois des étales de tissus, des sacs et des pulls en laine de lama de toutes les couleurs. Je repère rapidement une boutique de change pour avoir de la monnaie bolivienne. Puis, me voici maintenant à la station de bus… nouveau choc culturel !

Alors que je pensais tranquillement prendre mon bus pour rejoindre Tarija, la ville la plus importante du Sud de la Bolivie à 3-4h de la Quiaca, le plan est en train de changer… Dans le brouhaha des habitants locaux et des touristes grouillant autour de la station, je m’informe au guichet pour réserver ma place. On me dit que le bus annoncé pour partir à 9h ne partira pas car il n’y a pas assez de passagers à vouloir partir ! Il faudrait donc attendre le prochain départ prévu à… 20h !!! Qu’est-ce que je fais ?! Mes amis m’attendent pour la mi-journée à Tarija…

Finalement, au gré des échanges avec d’autres touristes pris de cours également par la situation, je décide de prendre un autre bus pour rejoindre une autre ville : Tupiza. Celui-là devrait partir d’un moment à l’autre. Je pourrai voir ensuite de là-bas comment rejoindre Tarija. Ce sera certainement plus facile car la ville parait plus importante. La suite ne me donnera pas forcément raison… ! Surtout que juste après être montée à bord du bus pour Tupiza, j’aperçois un autre bus aux couleurs de Tarija semblant se préparer au départ : ??? Noooon… Enfin, je réalise à ce moment-là que la Bolivie ce n’est pas l’Argentine… J’ai changé de pays et de culture et le système de transport en est un bel exemple !

Le trajet jusqu’à Tupiza est grandiose. Nous sommes dans les alti-planos : des grandes étendues plates au pied des montagnes de la Cordillère des Andes et des cactus pour seule végétation quasiment. Les villages que nous traversons sont très précaires : des maisons de terre aux toits pas toujours finis… Puis, tout à coup, on traverse un colorado ! Waouh… Au détour d’un virage, nous voici au milieu des roches et montagnes rouges ! Splendide !

Tupiza, nous y voilà. Nous sommes dans la matinée et le prochain bus pour Tarija est annoncé pour… 22h ! Aaaaaaaaaaaah, il ne faut donc pas être pressé en Bolivie apparemment 😉 Bon, et bien, mes retrouvailles prévues à la mi-journée avec mes amis vont donc être « légèrement » retardées… ! À moins que… je tente de faire du stop ! Option tentante !

Je me poste donc à la station d’essence de la ville, sur la route de Tarija, pour saisir ma chance de partir rapidement et j’y reste finalement… tout l’après-midi ! En effet, après avoir tenté ma chance sans succès auprès des premières voitures s’approchant des pompes, je suis relayée par le responsable de la station qui donne la consigne à ses employées pompistes de demander à chaque voiture sa destination ! C’est cool ça pour moi ! Je n’ai plus qu’à attendre tranquillement qu’on me fasse signe comme ça 🙂 Enfin, ce n’est pas pour autant que ça a fonctionné plus rapidement… Aucune voiture ne part jusqu’à Tarija (c’est à 4-5h de route quand même) ! Mais, voici donc finalement une manière de s’imprégner de la vie d’un coin de pays ! On voit défiler les habitants du village, quelques routiers, des motards et chacun y va de son petit échange avec les pompistes ou le responsable de la station. Malgré l’odeur de l’essence et les rejets des tuyaux d’échappement (…), c’est intéressant ! Il faut prendre les choses comme elles viennent 😉

Bon, je prends donc finalement le bus de 22h qui me réserve un parcours digne d’une attraction de Disneyland ! Trajet en montagne avec des virages dans lesquels on a l’impression de tomber à chaque fois, vieux bus qui peine à monter et semble avoir une ou deux roues qui vont lâcher… hiiiii, faut faire confiance !

Arrivée à Tarija vers 4h le lendemain matin, samedi 15 novembre : un WE très sympathique avec mes amis commence.

Un voyage dans le voyage ! – Salta (1)

Waouh… 10 jours depuis mon dernier article… mais quels décors et quelle culture j’ai pu découvrir ! Je vais essayer de vous transmettre ça dans une trilogie 😉

Mardi soir, le 11 novembre, j’ai donc quitté Córdoba par un bus de nuit, direction Salta, la plus grande ville du Nord-Ouest argentin : un autre « pays » en Argentine ! Lorsque je me réveille au milieu de la nuit, on a déjà fait du chemin et la lune éclairant le paysage dévoile un paysage montagneux où les cactus se font de plus en plus nombreux… Les frontières du Chili et de la Bolivie se rapprochent.

À mon arrivée à Salta mercredi matin, mes premiers pas dans les rues me permettent de côtoyer une population dont les traits se font beaucoup plus marqués : alors que les visages sont typiquement européens dans le reste du pays, on voit ici quelques visages dont les couleurs et les traits sont plus caractéristiques des descendants des communautés pré-colombiennes.

De Salta, surnommée Salta la linda (la belle), je revois la Plaza San-Martín avec tous ces étalages d’artisanat andin qui dévoilaient leurs couleurs ainsi que les arcades de la Plaza 9 de Julio et ses terrasses de restaurants animées par des musiciens locaux jouant des airs allant bien avec le décor. C’est sur cette place que j’ai rencontré Panos, un voyageur grec, qui attendait Julien un autre voyageur, français, rencontré un peu plus tôt pour aller manger ensemble. Je me suis jointe au duo pour le repas, le temps de faire connaissance, partager notre expérience de voyage et découvrir une spécialité du pays : le locro, sorte de soupe de maïs et de haricots, avec ou sans viande. Chouette moment !

Je me souviens aussi des petits villages accrochés entre les pentes des montagnes andines environnantes enfouies sous la forêt subtropicale, aperçus depuis le Mont Saint-Bernardo dominant la ville. Quel appel à l’exploration ! Le lendemain, je suis d’ailleurs allée découvrir la vallée du Dique Cabra Corral, un très beau lac artificiel.  Le trajet en bus pour m’approcher m’a permis de découvrir les environs de Salta et de voir la précarité des habitations en campagne… Puis, une route magnifique qui serpentait entre les montagnes et le lac m’a amenée à pied jusqu’au pont attirant les amateurs de sensations fortes à faire du puenting (saut bunjy) ou de la tyrolienne au dessus du lac.

Le chemin inverse s’est fait avec León, qui était quelques minutes avant perché dans le vide (!), un jeune Argentin venu passer ses vacances dans la région. Nouvelle découverte locale ! Il m’a proposé des feuilles de coca à mastiquer, histoire de détendre l’organisme après l’effort 😉  Ici, la consommation de coca sous cette forme est tout à fait légale.

Retour à Salta pour récupérer mon sac-à-dos chez Rosario, amie salteñenne d’Ana et Pablo (mes hôtes d’Alta Gracia) qui m’avait accueillie, et partager 2-3 empañadas avant de se quitter. Hummm, c’est toujours bon ça ! Voici une autre spécialité culinaire. Ce sont des petits chaussons farcis de toutes sortes de choses (jambon, fromage, viande ou maïs) et selon la tradition de chaque région, les plaisirs varient 🙂

Nous étions jeudi soir, le 13 novembre. Allez, la Bolivie m’attend… La prochaine étape du voyage va me permettre de retrouver un couple d’amis français installés depuis cette année dans le pays voisin de l’Argentine. Retrouver des amis à l’autre bout de la planète : quelle belle perspective ! Une partie du voyage se fera de nuit une nouvelle fois.

Plongée dans la culture argentine !

Les premiers jours de mon séjour en Argentine m’ont amenée en plein centre du pays, du côté de Córdoba et d’Alta Gracia, ville voisine où j’ai été accueillie pendant 3 jours dans la famille d’Ana et Pablo, grâce au réseau Couchsurfing. Que de choses à raconter… Par quoi commencer ?!

Et bien, le mate (maté), tiens ! Connaissez-vous cette fameuse boisson du pays ? 
Juste accueillie, on me présentait déjà la calebasse et sa bombilla (paille en métal) pour siroter le mate. Tout un symbole ! Les Argentins ne passeraient pas à coté de cette occasion pour te souhaiter la bienvenue et partager un moment de convivialité ! J’ai pu largement m’en rendre compte au cours de ces premiers jours : chaque nouvelle rencontre accompagnée d’une invitation à la maison et ça y’est, le  »cérémonial » est reparti ! Cette boisson a d’ailleurs de nombreuses propriétés (antioxidante, stimulante, chasseuse des migraines, …), alors pourquoi s’en passer après tout ?! Le tout parfois accompagné de facturas, des viennoiseries de toutes les sortes qui n’ont rien à envier aux viennoiseries françaises, on y prend goût très facilement !

Le mate chez Chris et Titi
Le mate chez Chris et Titi

Ensuite l’asado ! Un dimanche au bord du río : entre baignades et grillades 🙂 
Ciel bleu, soleil chaleureux et anniversaire à fêter , voilà une belle occasion d’en profiter ! Et ce ne sont pas que des petits morceaux de viande qui se font griller… les Argentins sont de gros mangeurs de viande, assurément !!! Personnellement, ce n’est pas en avalant mon kilo de viande que j’ai profité de cette journée, mais plutôt en  »pompant » toutes les expressions et les mots de vocabulaire entendus autour de moi. Vive les expériences de Couchsurfing pour avoir la chance de vivre des journées comme celle-là !

Alta Gracia : les Jésuites et… Che Guevara ! 
Entre l’estancia jésuite du 17ème siècle (grande propriété et ferme agricole permettant d’approvisionner l’ordre des Jésuite installé à l’Université de Córdoba) et la maison d’enfance d’Ernesto Che Guevara (dont la famille avait élu domicile à Alta Gracia pour améliorer la santé du futur écrivain-journaliste-médecin-comandante souffrant d’asthme), la visite de la ville m’a permis de balayer différents  »courants philosophiques » dont la région a pu être témoin…

Córdoba : la capitale culturelle de l’Argentine ! 
Seconde ville du pays après Buenos Aires, Córdoba bouillonne ! Elle a été la  »capitale jésuite », avec la fondation par l’ordre de l’université pour éduquer les futurs Jésuites qui travailleront dans les missions installées au Paraguay. Aujourd’hui, Córdoba est encore une très grande ville universitaire, où les idées nouvelles, l’engagement communautaire et la culture font rayonner la ville.

Allez, les photos vous en raconteront plus finalement !

Des Chutes du Niagara à la Cordillère des Andes

Jeudi soir, le 6 novembre, je quitte un Québec sous la grisaille propre au mois de novembre… Je laisse derrière moi Sherbrooke et la région des Cantons de l’Est pour rejoindre l’aéroport de Montréal. La connexion pour le vol en direction de Buenos Aires se fait à Toronto où j’ai le temps de me promener une dernière fois entre les rayons des boutiques Duty free aux couleurs de la feuille d’érable et des équipes de hockey.

Embarquement annoncé, je trouve mon siège côté hublot (je ne pourrai pas m’empêcher le plaisir de profiter de la vue de la Terre vue du ciel !) et fait la connaissance de Joseph, un jeune homme Québécois d’origines libanaise et arménienne, qui s’envole en Argentine pour barouder également : la complicité des voyageurs apparaît tout de suite ! Lui : son voyage l’amènera plein Sud car il se rendra à Ushuaïa ; moi : c’est l’opposé, le voyage prévu m’amènera à découvrir le Nord-Ouest du pays jusqu’en Bolivie. 2 directions complétement opposées ! Mais, nous sommes d’accord pour arpenter ensemble les rues de Buenos Aires à notre arrivée, le temps de rejoindre le centre-ville et d’aller échanger nos Dollars contre les Pesos argentins (toute une mission pour bien débuter le voyage ! À suivre…) : c’est toujours rassurant de ne pas être seule tout de suite 🙂

On décolle ! Nous survolons rapidement les Chutes du Niagara… Puis, l’avion rejoint sa ligne de vol le long de la côte étatsunienne. Les nuages ont disparu et la pleine lune apparaît à travers mon hublot : magnifique… ! J’aperçois les côtes de la Floride et Cuba, m’endors au dessus des Caraïbes et me réveille quelques heures plus tard survolant… l’Océan Pacifique ! Waouh… C’est la première fois que je le vois celui-là ! Nous sommes maintenant au large des côtes chiliennes et le soleil est éclatant ! Une immense étendue bleue à perte de vue et la crête blanche des vagues m´offrent ce réveil matinal. C’est magique, touchant même…

Nous sommes maintenant vendredi 7 novembre. Le petit déjeuner nous est servi : pancakes et sirop d’érable, la touche canadienne est toujours là, juste avant l’escale à Santiago del Chile qui marque définitivement la transition. Nous longeons la côte du Chili, survolons la ville attirante de Valparaíso et rentrons dans les terres. La terre est rouge ! J’aperçois quelques vignobles ici et là et des villages accrochés sur les pentes de petites montagnes rouges, en contre-fort de la Cordillère des Andes, plus lointaine, mais dont je devine les sommets enneigés.

Terres du Chili

Nous sortons de l’avion pour une heure de pause, juste le temps de constater que le dulce de leche (caramel local !), les ponchos de toutes les couleurs et les maillots de footbal (qui me rappellent l’Europe !) ont remplacé le sirop d’érable, les gants et les accessoires de hockey ! Starbucks et Subway sont toujours là… L’espagnol se fait désormais majoritaire dans les conversations autour de moi. Ça y’est, je réalise que je viens d’arriver en Amérique du Sud et que le voyage ne fait que commencer ! Toutes ces couleurs m’évoquent une culture et des paysages que j’ai hâte de découvrir maintenant !

Nous repartons et survolons la Cordillère des Andes ! Waouh… Impressionnante… Nouveau moment émouvant… De l’autre côté des montagnes, c’est l’Argentine ! Nous y arrivons en quelques minutes ! Voilà, nous avons franchi cette haute chaîne de montagne… Ça paraît si facile, c’est si rapide ! Trop même… L’avion est en direction de Buenos Aires maintenant et le paysage s’aplatit de nouveau, c’est la Pampa.

Cordillère des Andes

Enfin, nous arrivons. Sortie de l’aéroport : ciel bleu, chaleur écrasante, air moite… Quel contraste !!! Surtout après avoir respiré pendant près de 24h les airs climatisés des cabines d’avion et des aéroports ! Comme prévu plus tôt, direction le centre-ville en compagnie de Joseph. C’est maintenant le rythme trépidant de la ville qui nous accueille ! Ouf… pas ce qu’il y a de plus agréable pour le moment…

La Plaza San Martín (équivalent de la Plaza Mayor espagnole, que l’on retrouve dans chaque ville), dédiée au héros de l’indépendance du pays, nous offre une  »pause verdure » avant de nous enfoncer dans la Calle Florida, digne du Boulevard Rochechouard à Paris ! Les  »Marlboro, Marlboro » prononcés tous les 3 mètres sont remplacés ici par des  »Cambio, cambio »… Nous sommes bien venus ici pour ça d’ailleurs. Le contexte financier et économique de l’Argentine est tellement particulier qu’il existe 2 taux de changes : le taux officiel des banques et le taux de la rue, qui est doublé ! Il est donc conseillé aux voyageurs de changer leur argent directement avec ce dernier taux pour avoir la chance de voir les coûts de son voyage diminués par 2 !

Opération faite, je souhaite un bon voyage à Joseph qui s’en va maintenant rejoindre l’endroit où il a prévu de loger à Buenos Aires (Bs As). Je rentre rapidement dans un locutorio pour me connecter sur Internet et annoncer que je suis bien arrivée. J’en profite pour lire les derniers mails reçus et découvre le dernier message envoyé par  Ana et Pablo, le couple de Couchsurfers qui m’accueille samedi soir à Alta Gracia, ville des environs de Córdoba qui était ma première étape prévue. Je projetais de prendre le bus cette nuit pour arriver à Córdoba le lendemain et découvrir la seconde ville de l’Argentine durant la journée de samedi avant d´arriver à Alta Gracia. Ana et Pablo me proposent d’arriver le plus tôt possible car ils ont prévu le lendemain une journée asado (fameux barbecues des Argentins) au bord de la rivière pour fêter l’anniversaire d’un neveu et ils aimeraient beaucoup partager ça avec moi ! Aaaaaaaaaaah, c’est trop tentant ça !!!

Je me dirige maintenant vers El Retiro, la station de bus de la capitale, et profite d’une nouvelle pause sur la Plaza San Martín pour réfléchir à mon programme à venir… Et je ne tarde pas à prendre ma décision : Córdoba attendra, Alta Gracia sera finalement ma première étape après Bs As ! Cette journée asado est vraiment tentante !!! En arrivant à la station de bus, je prends donc mon billet de bus pour Alta Gracia 😉

Plaza San-Martín - Buenos Aires